TESTO DEL LIED

"Le départ des cavaliers"
di Marc-Antoine Madeleine Désaugiers (1772-1827)

Un cri formidable est parti
Du séjour du tonnerre;
Toute la France a retenti
D'un nouveau bruit de guerre.
L'enclume de Vulcain gémit;
Pallas prend son armure;
Epouvanté, l'écho frémit
Et laisse un long murmure.
Allez, allez, ardents coursiers
Qu'appelle la patrie,
Servir dans les champs de lauriers
Une cause chérie!
Que chacun de vous en succès
Luttant d'ardeur égale,
Soit d'un Alexandre français
Le nouveau Bucéphale!
Aux sons que viennent de lancer
Les trompettes guerrières
Déjà je vois se hérisser
Vos flottantes crinières;
Je vois dans vos regards brûlants
Les feux de la vaillance,
Et sous vos pieds étincelants
Ceux de l'impatience.
Enfin le signal est donné
A leur brûlante audace;
Ils partent, et l'oeil étonné
Les cherche dans l'espace.
La France a reçu leurs adieux;
Ils volent à la gloire
Et des hennissements joyeux
Sont leurs chants de victoire.