TESTO DEL LIED

"À une jeune grecque"
di Prosper Yraven

De la belle Timar c'est ici le tombeau;
Les Parques, avant l'heure, ont d'une main cruelle
De ses jours incomplèts brisé le fil pour elle.
Hélas! l'Hymen n'a pas allumé son flambeau!
Et ses compagnes éplorées
Ont à ces cendres adorées
De leurs cheveux livrés au tranchant du ciseau
Consacré les tresses dorées!
Vainement le Printemps fait renaître ses fleurs:
La vierge n'ira plus, à la saison nouvelle,
Dans la paix de nos bois rêver le soir pour elle.
Hélas! Avril n'aura plus de douces senteurs
Mais dès qu'a fui l'hiver morose;
Ici, notre amitié dépose,
Avec le chant plaintif des fidèles douleurs,
Le jasmin, le lys et la rose!